La fée miracle
Lorsque Mademoiselle s'est cassée le poignet, sa plus grosse inquiétude concernait la fête de fin d'année : une danse était prévue et les répétitions avaient débuté. Anaëlle avait même commencé à participer à la création de la chorégraphie. De retour à l'école, la maitresse nous a confirmé que les répétitions entraient dans le cadre des activités physiques et de ce fait, ne pouvaient être pratiquées dans son état. Mais cette maitresse est aussi une fée à ses heures. Elle lui a promis de lui consacrer un rôle sur mesure. La particularité a rassuré ma petite beauté et, cerise sur le gâteau, sur le papier spécifiant quelles tenues devaient être portées, la sienne se distinguait de celle des autres petites filles : tenue blanche (robe).
Cette bohéme blanche cousue il y a 4 ans et qui lui va encore me semblait parfaite :
Pas assez blanche à son goût. J'ai donc improvisé avec ce que j'ai. Tadah !
Ce sera une jupe à 3 volants façon Papillon et mandarine avec un bout de coton de mon armoire.
Un morceau de ruban gris à pois blancs entre 2 volants pour faire genre.
Pour le haut, un petit débardeur reblanchi à l'eau de javel et doté d'un pochoir étoile de peinture argent a fait l'affaire.
Après le 1er lavage, l'argent a disparu ne laissant qu'une triste étoile grise. Mais je peux vous assurer que pendant la fête, elle brillait de mille feu dans son rôle de fée chargée de ranimer les danseurs à chaque refrain de la chanson.
La baguette magique réalisée par la maitresse lui a même été offerte.
Lors de précédente fêtes, ma pauv' chérie avait le chic pour se retrouver derrière les plus grands et passer complétement inaperçue.
L'atelle qui, en principe, devrait disparaitre la semaine prochaine n'a finalement pas été une grosse punition, d'autant plus qu'elle ne l'a jamais empêchée de se baigner !